Alors c’est bien beau de dire tout ça mais concrètement dans notre corps, il se passe quoi ?
En outre, cycle menstruel et émotions sont deux notions intimement liées. Nous allons le voir, les hormones ont également une grande influence sur notre état psychologique.
Les taux d’hormones en constante évolution lors de la période des règles ont une conséquence directe sur le cerveau. C’est d’ailleurs dans cet organe, et plus particulièrement dans l’hypophyse, que sont produites ces molécules.
Lorsque l’équilibre hormonal est bouleversé, il est possible de constater des sautes d’humeur, de l’agitation et l’amplification des émotions, qu’elles soient positives ou négatives.
Pendant chaque cycle menstruel, les mêmes processus sont censés se produire dans le corps. Un ovule mûrit et l’utérus modifie l’endomètre (la muqueuse utérine) en vue d’une éventuelle grossesse. Si la conception n’a pas lieu, les changements hormonaux déclenchent de l’endomètre : ce sont vos règles. SI la conception a lieu, différents changements hormonaux surviennent pour que la grossesse puisse se développer.
Mais les effets des hormones ne s’arrêtent pas là. La modification de votre humeur, de votre libido, de l’aspect de votre peau, de vos cheveux et de votre bien-être général est également influencé par les fluctuations hormonales qui se produisent tout au long du cycle. Les effets des hormones sont le résultat de leurs interactions plus que leurs actions isolées. Et quatre hormones importantes influences votre corps et votre cycle.
En d’autres termes, ces molécules assurent le fonctionnement de l’organisme et du système reproducteur féminin, et permettent le bon développement du corps.
Les œstrogènes, la progestérone et les autres hormones du cycle menstruel sont à l’origine des grands changements du corps féminin
- Les œstrogènes stimulent le développement du follicule ovarien et régulent les pertes et l’épaisseur de la muqueuse utérine. Elles agissent également sur votre cerveau (notamment votre humeur), vos os, votre cœur, votre peau et d’autres tissus.
- La progestérone prépare l’endomètre a une éventuelle grossesse et, combinée au œstrogènes, elle déclenche la libération d’un ovule pendant l’ovulation. Elle agit également sur des processus fondamentaux de votre corps comme le métabolisme, l’appétit, l’humeur, et le système immunitaire.
Mais il existe deux autres acteurs clés du cycle menstruel : l’hormone folliculostimulante (FSH) et l’hormone lutéinisante (LH).
- L’hormone folliculostimulante aide l’ovule à se développer afin que l’ovaire puisse le libérer au moment de l’ovulation. En effet, on constate que les femmes en période d’ovulation sont plus énergiques et surtout, ont un meilleur moral. De plus, une étude de 2016 montre que l’augmentation du taux d’œstrogènes stimule le fonctionnement des neurones. En d’autres termes, pendant la phase d’ovulation, le cerveau fonctionne à plein régime.
- L’hormone lutéinisante aide également au processus d’ovulation. Elle augmente en même temps que les œstrogènes pour déclencher l’ovulation. En phase lutéale, qui marque la fin de l’ovulation, on remarque une augmentation de la production de progestérone. C’est cette hormone qui peut être à l’origine des bouffées de chaleur, ou des éventuels petits malaises. En outre, la progestérone augmente l’appétit et donne envie de nourriture sucrée. C’est aussi elle qui influence le moral et peut générer de l’anxiété, expliquant ainsi le rapport entre cycle menstruel et émotions.
On parlera du syndrome prémenstruel : le passage entre phase d’ovulation et phase lutéale
La transition entre ces deux phases donne lieu à un bouleversement hormonal important, pouvant être à l’origine de ce mal-être.
De nombreuses femmes font l’expérience de cette période désagréable, caractérisée par des sautes d’humeur, de l’anxiété et des symptômes dépressifs. Cependant, le syndrome prémenstruel peut prendre une forme encore plus sévère nécessitant un accompagnement psychologique : le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM). Il s’agit d’une forme très sévère du syndrome prémenstruel, impliquant dépression, anxiété et fragilité émotionnelle. Vous souffrez du trouble dysphorique prémenstruel ? Alors, vous devez bénéficier d’une prise en charge. S’il n’existe pas de traitement à proprement parler contre le TDPM, des solutions peuvent être envisagées, comme la modification de l’alimentation ou un accompagnement psychothérapeutique.
Quelques termes un peu chimie pour mieux se plonger dans les émotions pour la suite !
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